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Réunions
 
Réunion du 18 novembre 2009

Présents Pierre Boilley, Caroline Roussy, Camille Lefebvre, Daouda Gary-Tounkara, Simon Imbert-Vier
Excusés Claire Médard (en Tanzanie ?), Karine Bennafla, Sévernine Awenengo (en Afrique du Sud), Jean Schmitz (au Sénégal), Henri Médard (en Ouganda), Isabelle Surun (à Londres).

Relations avec l’ANR
Pierre Boilley nous informe de l’avis du Comité de suivi de l’ANR, disponible sur <https://anr-shs.ens-lsh.fr/> .
Le Comité estime ne pas être assez informé de nos travaux et a décidé la suspension du versement de la 3e tranche. Cette décision est peut-être due à notre absence lors d’une réunion en juin, présentée comme informative.
En tout cas il est nécessaire de tenir le comité au courant de nos travaux. Il est donc demandé à chacun d’envoyer très vite à Pierre les informations demandées en ce qui le concerne : missions effectuées ou en projet, communications, publications….

Commande d’ouvrages
Pour les commandes d’ouvrages, il y a un accord de principe sur :
 Petricioli (Marta), Collina (V.), éd. [2000], "Barriera o incontro : i confini nel XX secolo", Milano, Mimesis/Diacronie
 Cuttitta (Paolo) [2007], "Segnali di confine. Il controllo dell’immigrazione nel mondo-frontierra", Milano, Mimesia
 Zanini (Piero) [1997], "Significati del confine - I limiti naturali, storici, mentali", Milano, Bruno Mondadori
 S. Salvatici (a cura di) [2005], "Confini. Costruzioni, attraversamenti, rappresentazioni", Rubbettino, Soveria Mannelli
 Senghor (Jeggan Colley) [2008], "The politics of Senegambian integration (1958-1994)", Peter Lang

Finalement nous sommes hors délai pour 2009. Cette commande se fera donc début 2010. Il est toujours possible d’ajouter des ouvrages. Les ouvrages commandés en 2009 devraient bientôt arriver à la BRA.

MOFIP
Simon rend compte du colloque d’Aix-en-Provence sur les "Limites et frontières des espaces israéliens et palestiniens". Les thèmes d’éventuels panels communs au MOFIP et à l’ANR lors du WOCMES de juillet 2010 sont en cours de discussion. Merci aux membres de l’ANR qui seraient intéressés, ou auraient des projets, de se signaler.

Communication
Camille Lefebvre nous parle de l’émergence de l’idée du discours sur le caractère artificiel des frontières dans l’entre deux-guerres. Un article sur ce thème devrait être publié dans le Journal of Historical Geography.

À l’issue de la Première Guerre Mondiale, les discours et les méthodes utilisés pour définir et concevoir les frontières évoluent profondément. En Europe, les règlements territoriaux de 1919 et 1920 voient s’imposer un idéal d’homogénéité territoriale fondé sur la correspondance entre Etat, nation et territoire. Au même moment, sur le terrain africain, les colonisateurs français cherchent à repenser leur dispositif spatial à l’aune de principes similaires.
L’expertise des sciences humaines apparaît alors comme un outil permettant de penser le territoire et ainsi de servir la décision politique. Dans ce contexte, plusieurs experts reconnus dans le cadre des sciences coloniales développent dans des ouvrages à large diffusion l’idée d’une artificialité des frontières africaines. Cette nouvelle génération d’acteurs et de spécialistes de la colonisation envisagent les tracés frontaliers comme des cicatrices d’un ancien ordre colonial arbitraire qu’ils souhaiteraient remplacer par une colonisation plus humaniste. Mais de leur discours transparaît une vision de l’Afrique fondée sur l’exceptionnalité de ce continent. L’Afrique est essentialisée en un continent où n’existerait qu’une territorialité identitaire, exclusive de toute définition politique du territoire.
L’artificialité des frontières contribue alors à la redéfinition contemporaine du continent africain dans une irréductible différence.

Elle nous montre en particulier comment le discours académique et pratique sur la « bonne frontière » élaboré en Europe après la Première Guerre mondiale selon le principe wilsonien des nationalités, est refusé aux Africains. Les théoriciens français des colonies de l’entre-deux guerres, déniant aux Africains une histoire et la capacité à prendre en main leur destin, inventent d’autres logiques frontalières basées principalement sur le relief, le climat et les « ethnies ».

 

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